Rétrospective des actes criminels connus

de Michel Fourniret & Monique Olivier.


Extension et mise en contexte d'affaires diverses.

Eploration et ébauches d'hypothèses.




??/?? 1964

Floing (08-Ardennes)


Âge MF : 22 ans

Retour d'Algérie, vient de se marier avec Annette Renesson.


-Luce

10 ans

1ère victime reconnue par Michel Fourniret.


-MF sera inculpé pour s'en être pris précédemment à une autre petite fille de Floing.

(Pas d'informations publiques sur cette deuxième victime à cette période).


« La première impulsion a suivi de peu mon mariage. Lors d'un déplacement, j'ai enlevé une petite pour aller voir ce qu'il s'agissait de cette foutue virginité... c'était la 1ère victime que je revendique"

(M.F)





??/?? 1968-1969

Martizay (36-Indre)


Âge MF : 26 ans

Sors du divorce de Renesson, rupture en raison de la condamnation des agissements de 1964.

Vie à Martizay. Internement de quelques semaines en clinique psychiatrique.


-Une automobiliste

(Pas d'informations publiques sur cette victime à cette période).


MF suis une femme en voiture et la contraint à une sortie de route, provoque un accident.



??/ ?? 1968-1969


-Une enfant.

(Pas d'informations publiques sur cette victime à cette période).


Fait relevé en 2003, par une femme qui vivait à Martizay et voyant Fourniret à la télévision à son arrestation se souvient qu'il l'a accostée en lui proposant de monter en voiture pour lui indiquer un chemin.

Mais il n'était pas seul, elle se souvient également d'une femme à l'avant de la voiture et d'un couple à l'arrière.


??/ ?? 1968-1969


-Commet des cambriolages





??/ ?? 1973

Verdun (55-Meuse)


Âge MF : 31 ans

S'est remarié, avec Nicole Clerget, dont il aura trois enfants (Nicolas, Anne et Marie-Hélène).

Vie à Clairefontaine-en-Yvelines (1971-1984).


-Condamné à Verdun pour des faits de voyeurisme et de violence commis à Nantes et à Verdun.

A 300 km de chez lui.

Puis durant sept ans on n'entend plus parler de lui.


On notera la correspondance entre le témoignage de 2003 à propos de la période Martizay, qui décrit MF accompagné « d'une femme à l'avant de la voiture (et d'un couple à l'arrière) », les agressions à Nantes à 300 km de son lieu de vie et le fait que Monique Olivier vit alors à Nantes et ne tardera pas à divorcer, suspectée d’infidélité par son mari, André Michaud.


On peut se poser la question suivante : MF et MO se sont-ils réellement rencontrés par voie épistolaire en 1987 lors de son passage en prison et est-il l'amant que soupçonne à l'époque le mari de Monique Olivier ?





03/06 1974

Marseille (13-Bouches du Rhône)


Âge MF : 32 ans

Vie à Clairefontaine-en-Yvelines (1971-1984).


-Affaire Marie-Dolores Rambla

8 ans


En 2003, suite à son arrestation en Belgique, les enquêteurs émettront la possibilité que MF ait été présent -sinon impliqué- dans l'affaire Rambla pour laquelle Christian Ranucci a été condamné puis exécuté (28/07 1976).


MF possédait un pied-à-terre dans la région et des photos d'archives semblent le représenter au procès Ranucci.

Hypothèse réfutée par la Justice française.


Pour le contexte, l'affaire Ranucci a été d'une telle ampleur, notamment politique, qu'on peut envisager que la Justice n'ait pas souhaité rouvrir le dossier ou en ait été empêchée.


Cela rejoint les considérations sur le témoignage de Martizay, qui ensuite viendront s'ajouter au contexte de l'installation de MF à Auxerre en 1987, qui peuvent le désigner comme impliqué dans des réseaux, sinon du réseautage ponctuel.


Ces considérations sont non admises par le récit officiel, car « rien ne le prouve », mais -à priori- cela n'a pas été investigué non plus par les français et les saisies faites au domicile de MF en 2003 en Belgique laissent penser au contraire qu'il avait beaucoup d'interconnexions de nature diverses : dizaines de téléphones portables prépayés, armes, beaucoup de vêtements d'enfant, etc.

Tout cela est suspect, pour le moins, mais n'a jamais été mis en perspective, ni par la police, ni par la justice, ni par les médias.


Ceci étant à contextualiser aux affaires des réseaux pédophiles d'Angers, d'Outreau et Dutroux à la même période, on peut imaginer que là encore les scandales suscités par ces affaires aient pu freiner un certain niveau d'investigations concernant MF et MO.

Cela reste spéculatif, ceci n'expliquant pas cela, mais ne pouvant être écarté du tableau et on ne peut que remarquer que la question a tout bonnement été éludée.

Mieux, la poser reçoit directement des charges, des attaques, du discrédit, sans retenue ni comportement rationnel.


L'affaire Louis, à Auxerre, où ont vécu MF et MO, ainsi que celle des « Tortionnaires d'Appoigny » (couple Dunand, même lieu, même période), ont mis des années à émerger, à même seulement être prises en considération.


Et MF était (donc) présent à Auxerre, dans ce qu'il a été convenu d’appeler un « trou noir judiciaire », où des magistrats ont bel et bien été sanctionnés, voire condamnés pour avoir nui à des enquêtes. Ce qui pourrait induire une motivation de l'installation de MF à Auxerre au lendemain de sa sortie de prison.





1977-1984

Âge MF : 35-42 ans


-Arrêté en 1984, MF avouera 15 (ou 17, selon les sources) agressions sexuelles diverses dans cette période.





1978

Âge MF : 36 ans


-MF est licencié à trois reprises de différentes entreprises pour mauvais comportements envers des femmes sur son lieu de travail.

MF s'installe alors à son compte et ouvre un atelier d’ingénierie.





??/ ?? 1981

Étampes (91-Essonne)


Âge MF : 39 ans

Une des agressions avouées en 1984


-Une adolescente

13 ans


Accostée à un arrêt de bus.

La relâche, pas de viol.


Ici, on peut relever un fait important.

Lors de leur procès en 2008, il sera argumenté que MF se soit associé à MO en raison des facilités que cela lui procurait pour kidnapper des personnes, tous âges confondus. Mais on a omis de préciser que le kidnapping est une méthode que MF a employée depuis 1964, seul (à priori).

Il faut donc nuancer le propos de la facilité et ne pas la comprendre comme « permission » ou « possibilité », MF a passé des années à peaufiner son approche, ses repérages et ses scénarios.





??/ ?? 1982


Âge MF : 40 ans

Une des agressions avouées en 1984


-Une adolescente

15 ans.


Pistolet et fausse fiole de vitriol.

Même schéma qui suivra avec Le Guennan et sans doute d'autres.


On relèvera que MF n'avoue pas (ou n'a pas commis) d'agressions sur des enfants de moins de 12 ans dans cette période (du moins dans ce qui est accessible dans les sources publiques).


Les âges varient beaucoup et ne se limitent pas à des « jeunes vierges », au sens de prépubères.

Ce qui vient déjà contredire le récit consensuel désignant MF comme (exclusivement) « pédophile ».


La pédophilie s'inscrit dans son schéma, mais au côté d'autres traits.

On parle plus volontiers d'éphébophilie, mais le fait est qu'il a agressé des gens de tous âges, la plus jeune avait 9 ans et la plus âgée (connue) 39 + un homme de 45 ans.


Cette diversité d’âges est révélatrice et montre un profil criminel complexe, qui dépasse la simple catégorisation de “pédophile” ou même d' “éphébophile”. Il faudrait plutôt parler d’agressions sexuelles multiples sur des victimes d’âges variés, sans réduire à un seul type de préférence.


La moyenne d'âge des victimes connues donne environ 18 ans.

Cette amplitude dans les âges renforce l’idée d’un mode opératoire ou d’une logique qui n’est pas uniquement basée sur une attirance sexuelle spécifique, mais peut inclure des motifs symboliques, de pouvoir, ou d’opportunité.


Cela invite à dépasser la logique binaire (pédophile/non-pédophile) et à questionner ce que le choix des victimes révèle: non seulement dans la sphère criminelle mais aussi dans une dimension symbolique ou rituelle.


L'analyse ésotérique (la symbolique cachée) de ce parcours tend à laisser penser que MF a réalisé des "tableaux symboliques", que les cas sont interconnectés de diverses manières et que son obsession est pour "la virginité", plutot que pour "les jeunes filles vierges".


Cela implique d'explorer la symbolique de la virginité, ce qu'elle représente à ses yeux et de recouper à quels niveaux cette symbolique transparaît dans ses actes, en suivant une logique de tranche d'âge enfant/ado/adulte, chaque victime constituant une forme de "chapitre" dans un récit.


Plutôt que de rester dans un registre psychologique ou criminologique classique, il s'agit d'ouvrir une lecture symbolique et ritualisée, où la virginité n’est pas qu’une donnée factuelle, mais un symbole-clé, un état spirituel ou une marque initiatique.


L’idée d’un “tableau” structuré, avec des liens entre victimes selon l’âge et la notion de virginité, résonne comme un canevas à plusieurs couches :


-Enfant: innocence absolue, état “pur” avant toute initiation


-Adolescent: seuil, passage, transformation

(qui résonne avec éphébophilie, hébéphilie, phases de la puberté)


-Adulte: accomplissement, perte ou maintien d’un certain état symbolique (vierge ou pas), un “achèvement” du rite.


Cette progression peut être un fil rouge derrière ses actes, qui dépasserait la simple pulsion sexuelle ou la violence gratuite. Cela rejoint des logiques ésotériques bien attestées où la notion de virginité est liée à celle de passage, de sacrifice, ou de purification.


Il faut considérer différents niveaux de compréhension du sujet.

La pédophilie est un terme psychiatrique qui désigne une attirance sexuelle pour les enfants prépubères (moins de 13 ans) et est un trouble.


En droit français, les relations sexuelles entre adultes et mineurs de moins de 15 ans sont considérées comme des infractions, indépendamment de l'attirance psy de l'adulte envers les jeunes.

Un auteur ne sera donc pas condamné « en tant que pédophile » -ou non, sur des critères d'âge, mais sur des critères relatifs à la relation d'autorité et de consentement éclairé, vis-à-vis d'un jeune entre 15 et 18 ans.


La clé de lecture se situerait plutôt dans un des aspects du caractère de MF rarement évoqué, sa dimension religieuse et spirituelle, plutôt que dans la réalité physiologique.

MF est très croyant et voue littéralement un culte à la Vierge Marie et ce qui prédomine dans la symbolique de l'Immaculée Conception est le consentement qu'elle donne à l'Archange alors qu'elle n'a que 12 ans, dans les textes -voire 17, selon des lectures plus tardives.


C'est la question du consentement qui prime pour MF et c'est un sujet sur lequel il reviendra constamment dans ses déclarations, mais qui n'est pas vraiment relevé par les commentateurs.

Michel Fourniret a exprimé à plusieurs reprises une obsession pour la virginité, qu'il associait dixit à « un idéal symbolique », plutôt qu'à une simple attirance sexuelle.





04/09/ 1982

Corbeil-Essonnes (91- Essonne)


Âge MF : 40 ans

Une des agressions avouées en 1984


-Viol de Dahina le Guennan

14 ans


Enlèvement à la sortie de la gare d’Épernon.

La menace avec une fiole « de vitriol » (en fait de l'eau).

Parle de son 1er mariage. Se dit obsédé par la virginité. Dit « aimer les africains ».

Relâche la victime après le viol et la reconduit près de chez elle.


MF à propos de Le Guenan:

«Je cherchais un mythe, celui de la virginité, je ne savais pas moi-même ce que j'allais en faire. »


Ici, tant par le récit de la victime que par celui de MF apparaîtra le fait qu'il élabore des scénarios complexes, alambiqués. Il ne force pas physiquement la victime, mais la contraint par la ruse à accepter le viol, qu'il présente d'abord comme un simulacre, mais une fois Le Guenan attachée il la violera pour de bon.

Ce cas est le « premier crime grave » de MF, tel qu'il le qualifiera lui-même.


Il est à relever qu'il y a trois « première fois » au départ dans son parcours, sinon dans son récit : la première agression, sur Luce en 1964, le premier viol, sur Dahina, en 1982 et le premier meurtre, sur Isabelle, en 1987.

On pourra y adjoindre le viol et le meurtre de Céline, en 2000, où il fera très nettement comprendre qu'il a « enfin » obtenu une forme de consentement de sa victime.


Ces « jalons » peuvent sembler accessoires, mais ils structurent réellement une certaine architecture narrative symbolique chez MF.





??/09 1983


Âge MF : 41 ans

Une des agressions avouées en 1984


-Tentative de kidnapping et de viol d'une femme.

20-25 ans

Sur le parking d'un supermarché « Codec »

Il dira « Maintenant, je vais vous pénétrer ».

Puis il prend la fuite.





23/03 1984

Ormoy (91-Essonne)


Âge MF : 42 ans

L'agression qui va le conduire en prison, suite à quoi il fera officiellement la rencontre de Monique Olivier.


-Agression d'une jeune femme, Catherine.

20 ans.


Sur le parking d'un supermarché.

Pistolet et faux vitriol.

Veille de la Ste Catherine.

Fait à Fourniret : « L'effet d'une Sainte Vierge derrière son pare-brise ».


3ème interpellation devant la justice pour des faits remontant à 1962-1964.

Fourniret avoue spontanément 15 (17) agressions sexuelles sur mineures, entre 1977 et 1984.

Sans plaintes déposées, la police identifie 8 des victimes.


MF dira alors :

« J'ai fini par considérer ça comme un jeu. Si on ne m'avait pas interpellé, j'aurais continué. J'ignore ce dont j'aurais pu être en fin capable »


Ici, différentes correspondances ont attiré l'attention, notamment sur le contexte symbolique de cette agression et cette arrestation.


MF applique un schéma qui sera répété de nombreuses fois, en situant ses actes en relation avec la symbolique du calendrier.

Mais, principalement, alors qu'il pratique ces agressions depuis maintenant 20 ans, cette unique fois-ci, il ne fuit pas et en lisant les témoignages on peut même considérer qu'il attende qu'on vienne le chercher.

Cela ouvre une autre dimension à la manipulation de ses actes, leur mise en scène, à savoir que les arrestations, également, seraient à aborder au regard d'un rôle symbolique voulu et prémédité.


Ce point de vue viendra se renforcer par diverses observations faites par ailleurs.

Et c'est un élément « clé » également, car on sait, soupçonne, de MF qu'il a commis entre 1964 et 2003 une liste impressionnante d'agressions en tous genres.

Il est passé régulièrement entre les mains de la Justice et a subi diverses condamnations, mais aussi pour d'autres faits. Et généralement a réussi à en sortir libre.

En 1984, il avoue spontanément une série d'agressions et en 2004 c'est Monique Olivier qui viendra avouer, sans quoi il aurait été relâché pour l'affaire Kirombo





Printemps 1984

Fleury-Merogis (91-Essonne)


Rencontre en prison de Jean-Pierre Hellegouarch.

Début de l'affaire "du magot des Postiches", qui se soldera par l'assassinat de Farida Hammiche, compagne de Hellegouarch.





12/12 1986

Le même jour, l'annonce de MF pour trouver un correspondant de prison paraît dans le magazine catholique "Le Pèlerin" et le gang des Postiches est arrêté.

Un an plus tard jour pour jour, MF et MO donneront cette date du 12 décembre 1987 comme celle de la mort de Isabelle Laville.


Celà peut sembler anecdotique, cependant, ces correspondances calendaires marquées sont un des attributs récurrents du parcours de MF, ce pourquoi il semble opportun de les prendre en considération.

Aucun fait ni aucune date -factuels ou cités, ne semble dominé par le hasard.





20/06 1987

Fourniret exlpique dans sa lettre du jour à MO que pour lui "la Virginité reste un symbole, avant tout, mais central ».

Il demande sa main à Olivier.

16 ans plus tard, presque jour pour jour, un 26 juin, il enlèvera Marie-Ascension Kirombo qui s'échappe à Beauraing, un site d'apparitions Mariales.





22/10 1987

St Cyr-les-Colons (89-Yonne)


Âge MF : 45 ans

Sortie de prison.

MF et MO s'installent en banlieue d'Auxerre.


En parallèle, MF prend un appartement à Sedan.

Dès le 25/10 ils commencent le harcèlement de l'ex-mari de MO, André Michaud.

Le 31/10, ils s'en prennent à Nicole Clerget l'ex-épouse de MF.





11/12 1987

Saint-Georges-sur-Baulche (89-Yonne)


Âge MF : 45 ans


-Disparition de Isabelle Laville.

17 ans.


Près d'un centre commercial.

MF met en place un scénario compliqué, dans lequel il se fait passer pour un auto-stoppeur en panne d'essence.

C'est Monique Olivier qui kidnappe la jeune fille puis arrête son véhicule plus loin pour faire monter MF.

Premier meurtre (connu) du couple.

Le corps sera rendu en 2006 par MF.


L'ensemble du cas est d'une intensité symbolique profonde, ici on retiendra d'abord que MF vient déposer le corps sur une petite commune -Bussy-en-Othe, où quelques mois auparavant une autre femme jamais identifiée a été retrouvée morte.

Cela poser un prémice au principe de copycat relevé par ailleurs dans le parcours de MF.





19/12 1987

La Chapelle-sur-Erdre (44-Loire Atlantique)


Âge MF: 45 ans

MF et MO se rendent au domicile de l'ex-mari de MO avec pour projet (disent-ils, mais ils ne le feront jamais) de le tuer, le jour de son anniversaire.


-Ils mettent le feu à son atelier de peinture.

MF dépose un sigil (un "sortilège") marqué "666".


Ils seront jugés ultérieurement pour celà, le 20/11 1990.

Le lendemain de ce procès ils enlèveront et assassineront Natacha Danais.





20/01 1988

Nemours (77- Seine et Marne)


Âge MF: 46 ans

Année de mise à l'épreuve pour la condamnation de 1987.

Vie à St-Cyr-les-Colons dans une maison peu aménagée.


-Agression au fusil de Sidney Cissou

45 ans


Sur une aire de l'autoroute A6.

Seul homme connu dans la liste de victimes de MF.

Agressé deux jours avant son anniversaire.


La seule autre occurrence connue de l'utilisation d'une arme à feu sera le meurtre de Fabienne Leroy, quelques mois plus tard, avec le même fusil.


Ici, différentes occurrences "de surface" laissent penser que les agressions sont soigneusement planifiées mais mises en scène comme "spontanées".

Peu auparavant, MO a octroyé à MF le surnom de Sher Khan, le tigre mangeur d'enfants.

Cissou tenait une boutique de bijoux nommée Bagheera.

Dans le conte, Bagheera est l'antagoniste du tigre, le roi de la forêt.


MF et MO viennent de détruire l'atelier de peinture de Michaud.

Cissou était artiste peintre également.

D'autres occurrences à la peinture, sous différentes formes, seront relevées dans le parcours.

Cette occurrence n'est pas anodine, car elle vient souligner le rapport aux "tableaux" symboliques mis en scène par MF lors de ses meurtres.


Pour contextualiser il faut rappeler que MF avait pour habitude de suivre des gens en voiture et que lui-même n'hésitait pas à faire des centaines de kilomètres autour de son domicile.

Si sa méthode de repérages consiste à trouver des victimes répondant à des critères spécifiques (par exemple ici ces deux éléments -parmi d'autres) celà devient moins surprenant en comprenant que c'est systématique. Celà questionne sur ses moyens de prospection et rejoint à nouveau la conception du réseautage.


En 2008 l'agression ne sera pas jugée, lors du procès Fourniret-Olivier en raison de la prescription des faits.





??/03 1988


Farida Hammiche rentre en contact avec MF, sur les conseils de JP Hellegouarch, afin de l'aider à récupérer le trésor du gang des Postiches.

Pour précision, cet or n'est qu'une partie du trésor du gang, la part de l'un d'entre eux.

Celui-ci, ruiné, se suicidera à sa sortie de prison.





12/04 1988

Clairefontaine-en-Yvelines (78-Yvelines)


Âge MF : 46 ans

Il vient de fêter son anniversaire huit jours auparavant.


-Meurtre de Farida Hammiche

29 ans


Date donnée par MF et MO pour la mort de Hammiche.

Ce fait n'est pas avéré, il s'agit des aveux du couple.


Étranglée et poignardée, enterrée selon MF dans une carrière de sable, non loin de son ancien domicile quand il vivait avec Nicole Clerget.

Il dira que le lieu d’enfouissement était un lieu où il venait « jouer avec ses enfants ».

On retrouvera la même référence avec l'enfouissement de Elizabeth Brichet, enterrée au Sautou « là où jouait Sélim ».


Cette référence donne à réfléchir sur la nature symbolique des meurtres et du lieu de dépôt des corps. Cela fait partie des prémices à l'investigation ésotérique du parcours de MF, cela semble « faire sens » pour lui et échappe à l'analyse criminologique classique.


Selon le récit de MF, Hammiche est assassinée pour lui dérober l'or des Postiches entreposé chez elle.

Le corps n'a jamais été retrouvé.





Courant avril 1988, le couple quitte l'Yonne, pour s'installer à Floing, lieu des premiers actes de MF, où il possède un terrain sur lequel il a construit un hangar aménagé en appartement.

MO est enceinte de 4 mois et MF construira sur son terrain une aire de jeux pour enfants.

Quelques semaines plus tard ce sera la disparition de Marie-Angèle Domèce.


Là également la concordance de ces éléments laisse penser que les actes sont toujours soigneusement planifiés. MA Domèce fréquente effectivement St-Cyr-les-Colons et le couple quitte la commune avant de passer à l'acte.





??/05 1988


Le couple se rend en Turquie.

A corréler aux « projets de sortie de prison » formulés par écrit par MF qui prévoyait de « trouver un esclave Turc » ?


Cette correspondance n'apparaît pas dans les sources publiques comme investiguée par les enquêteurs.

MF sera suspecté par ailleurs dans d'autres cas hors de France ou de Belgique.





08/07 1988

St Cyr-les-Colons (89-Yonne)


Âge MF : 46 ans


-Disparition de Marie-Angèle Domèce

19 ans


Sur la route de Migennes, près de la gare de Saint-Cyr-les-Colons.

Corps jamais retrouvé.


Placée par la DDASS et souffrant d'un léger retard mental, l'affaire MA Domèce vient donner des premiers éléments forts d'un principe de copycat chez MF.

Si l'on contextualise, son profil correspond à celui des victimes à la fois de Émile Louis et de certaines victimes du couple Dunand (les « Tortionnaires d'Appoigny »).


Ces trois personnages vivaient dans le même secteur de St-Cyr, notamment à Migennes un temps pour les Dunand et Saint-Georges-Sur-Baulche (cas Isabelle Laville) se trouve au centre de ces différentes communes où ont résidé Fourniret, Louis et les Dunand.


Ce principe de copycat sera revendiqué par MF, à demi-mot, pour le cas de Fabienne Leroy, à Mourmelon-le-Grand, où sévit alors « l'Ogre de Mourmelon », Pierre Chanal.

Tout ceci révèle en premier lieu que MF se tient informé des affaires criminelles autour de lui.


Concernant MA Domèce, Fourniret dira à sa femme que "là où il l'a mis, personne ne la retrouvera jamais". Il dira également aux enquêteurs l'avoir déposée "près d'un pavillon de chasse", information sans doute à contextualiser avec l'achat du pavillon de chasse du Sautou quelques mois après la disparition de Domèce.

La questio qui se pose alors est plutôt de l'ordre du symbolique que du factuel, que représente le château du Sautou et quel lieu peut en être un équivalent pour MF, puisqu'il n'a pas encore acheté le Sautou ?


On peut envisager que l'achat de ce (petit) château soit planifié depuis longtemps, sinon que MF le connaisse de longue date, car il se tient à quelques kilomètres du village où il allait jouer, enfant, chez ses grands-parents.


Laville ayant été déposée auprès d'une cabane de chasse, on relève là un autre des fils rouge conducteurs du profil MF et le lieu de dépôt donné pour Domèce pourrait bien soit être en réalité celui de Laville -dans le storytelling de MF- soit pourquoi pas le Sautou lui-même (avant son achat), soit un lieu équivalent, peut-être côté Belge, puisqu'on verra que MF a pratiqué ce principe de placer une victime d'un pays de l'autre côté de sa frontière, avec les cas de Brichet, Saison et Thumpong.

La chasse et ce qui s'y rapporte est un élément central dans le parcours de MF, entre références diverses c'est un fil conducteur fort.


On relèvera que le jour de l'enlèvement de Domèce correspond à l'anniversaire de la mère de MF, Julia.





03/08 1988

Chalons-en-Champagne (51-Marne)


Âge MF : 46 ans


-Disparition de Fabienne Leroy

20 ans


Enlevée à la sortie d'un supermarché.

Retrouvée sur la zone militaire de Mourmelon-le-Grand.


MF dira avoir voulu "mettre ça sur le dos d'un militaire".

Pour le contexte, la région est en pleine affaire de l'Ogre de Mourmelon, alias Pierre Chanal.


Ici différents points sont notables.

Premièrement, qu'au moment du crime de MF, Chanal est inconnu, n'est même pas suspecté.

Ensuite, qu'il sera arrêté 6 jours plus tard, loin de Mourmelon, car le meurtre de Leroy l'a obligé à s'éloigner; les cas de disparition dont il est à l'origine ayant toujours été tenus sous le boisseau par l'armée (classés comme désertions), le soudain intérêt médiatique et l'afflux d'enquêteurs pour le cas Leroy ont rendu la région dificile à exploiter pour Chanal.


Autre point "étrange" -pour le moins- Chanal sera arrêté non loin du lieu de dépôt du corps de Nathalie Boyer, enlevée à Villefontaine la veille de la disparition de Fabienne Leroy, le 02/08, soit 7 jours avant que Chanal ne soit arrêté à Bussières.


Ces éléments mis bout à bout ne semblent pas liés, cependant on peut se questionner: Chanal aurait pu aller n'importe où ailleurs et MF et MO ont ils assassiné Boyer deux jours avant Leroy ?

Ces questions prennent un attrait tout particulier si on met en regard d'autres affaires impliquant des notions de traquenard, de vrai-faux suspect, etc.


C'est une porte ouverte à la spéculation, elle ne semble étayée par rien, mais si on place tout celà dans un contexte "hors-champ" de compétition -dans l'esprit de MF- entre assassins, de copycat etc, on se retrouve avec un récit fantastique -sinon fantasmatique car non étayé par des preuves, mais, là encore, ces preuves n'ont pas été recherchées...


Ce ne sont pas les faits pris individuellement qui peuvent permettre le début de suspiscion, mais bien la comparaison au sens large.

On retrouve ce principe dès le copycat de Domèce, mais celui-ci est "à rebours", Louis n'est plus sur Auxerre depuis longtemps (il a déménagé à Draguignan), les Dunand non plus, mais l'affaire de Mourmelon a bien lieu en même temps que l'affaire Chanal et c'est là et pas ailleurs que MF se rend pour tuer Leroy.

Idem pour le cas Danais, une autre personne sera suspectée, incriminée pour des raisons assez particulières, mais réellement condamnée pour autre chose suite à cette arrestation.


MF sera suspecté également dans l'affaire de Cécile Vallin et celà semble se confirmer, récemment en 2024 MO semble avoir avoué cet enlèvement et, là encore, un autre personnage sera incriminé (un prêtre suspecté de pédophilie).


Ce sont probablement des biais de confirmation, pour une part, mais si l'on développe un récit alternatif, il se renforce de cas en cas, non par élaboration de biais de confirmation, mais par la surabondance de faits auxquels il faut tenter de trouver un sens.


Autant faut-il se méfier d'aller trop vite à des conclusions sur de simples suspiscions, autant faut-il se méfier de les éluder trop facilement et éviter de conclure qu'il n'y a "rien", juste parce que l'on ignore un fait, ou un contexte.


Concernant Leroy, MF dira avoir agi de façon non préméditée. Mais l'étude de ce contexte mis en comparaison des autres cas connus aurait tendance à laisser penser que c'est tout le contraire, que chaque acte est soigneusement planifié et conçu à diférents niveaux d'interaction.


C'est cette suspiscion qu'il est question ici d'explorer, en tâchant de toujours garder à l'esprit que la ligne est fine entre l'imaginaire et la réalité de faits, contextes, inconnus sinon dissimulés.




1989

Année de mise à l'épreuve pour la condamnation de 1987


MF a ouvert un atelier en tant que monteur hydro-électrique, mais s'est inscrit à la chambre des métiers belge en tant qu'exploitant forestier, puis création d'une entreprise de rénovation en bâtiment.



13/01 1989

Achat du château du Sautou





18/03 1989

Charleville-Mézières (08-Ardennes)


-Disparition de Jeanne-Marie Desramault

22 ans


Corps retrouvé à Donchéry, au château du Sautou, en 2004, avec celui de Elizabeth Brichet.

A noter que l'approche de Desramault a duré deux mois et, fait notable, unique, le couple s'est affiché ouvertement en sa compagnie, se sont présentés à son entourage, etc.

Celà pour renforcer l'idée d'actes pour ainsi dire jamais commis "au hasard" ou "spontanément".

Cette approche et l'enlèvement se font dans un contexte ferroviaire.


Parmi de nombreuses autres occurrences signifiantes, on relève que Desramault est enlevée le jour de fête des Salavator, qui est le pseudonyme de l'ex-mari de MO.


Enlevée la veille de la fête des Rameaux, l'axe principal autour du profil de JM Desramault est le contexte religieux, spirituel.

Fourniret dira d'elle qu'elle est « l'incarnation de la vierge marie ».

Toute leur rencontre se fait autour de discussions sur la Foi et la religion.


Desramault est alors hébergée chez des religieuses, ce qui fait un rappel aux cas Laville et Domèce.

Le corps de Laville a été déposé non loin d'un couvent et Domèce vivait au sein d'un établissment des services sociaux ayant autrefois appartenu à la congrégation de Bernadette Soubirou, la voyante de Lourdes.


En sous-texte, on retrouve "'l'obsession pour la virginité" revendiquée de MF mais, principalement, un ensemble de faits autour spécifiquement du Culte Marial.


La première rencontre/approche de Desramault se fait le 08/01, soit le jour de l'épiphanie cette année-là.





Juin 1989-Août 1990


Dans cette période, MF commettra au moins trois agressions, dans la Meuse:


-Fabienne, 20 ans

Braquée avec un pistolet à un feu rouge, à Verdun


-Puis, une infirmière de 33 ans, menacée en pleine nuit à Béthelainville


-Puis, une étudiante de 23 ans, qu'il veut « enculer »


Fourniret a interdiction de quitter le territoire, mais passe régulièrement la frontière.

Il se fera arrêter à Givet au poste frontière et prendra 7 mois de prison.

Plus tard, MF reviendra braquer de nuit ce poste frontière et y dérobera des armes.


Différents point notables à relever : s'en prendre à des infirmières semble à corréler avec la symbolique autour de sa première femme, Annette Renesson, dont c'était le métier.
Sélim, conçu avec Monique Olivier, la troisième épouse, naîtra dans l'hôpital où MF a fait la rencontre de Renesson. Ce qui peut induire la raison de leur emménagement à Floing, comme un « retour aux sources », pour boucler un cycle.


Aussi, nouvelle agression d'une Fabienne avec une arme à feu, puis menace de viol sur une femme, tout comme lors de l'agression qui a précédé son arrestation en 1984.


Pris indépendamment là encore ces éléments semblent spontanés, sans sens, c'est au regard du contexte qu'on retrouve des correspondances, non seulement inconscientes, mais probablement planifiées, afin de retranscrire... quelque chose.

Un récit.





20/12 1989

Saint-Servais (5002-Namur)


Âge MF : 47 ans


-Disparition de Elizabeth Brichet

12 ans


Une des plus jeunes victimes connues.

Avec Estelle Mouzin c'est notamment son cas qui vaudra à MF l'appellation de pédophile dans la presse.

Corps retrouvé à Donchéry, au château du Sautou, en 2004, avec celui de Jeanne-Marie Desramault.


Elizabeth est enlevée après un passage à une boulangerie, élément que l'on retrouve à différentes occasions, dans des occurrences autour du pain, des céréales, etc.

(Cas Desramault, Noirot, Mouzin...)


On relèvera que le père est artiste peintre et que le second prénom de Elizabeth est Gervaise.

Elle est enlevée quartier St Servais, ce qui laisse à penser à des jeux sur les mots, le langage, qui permettraient d'identifier une « signature », ou un aspect symbolique (G/S-ervais).


L'étude du cas oriente l'ensemble du « tableau » Brichet sur une relation au froid et incidemment vers les « saints de glace » (fêtés au 11-13 mai), en particulier St Servais, qui fut évêque de Tongres, à 60 km du site de l'enlèvement.


Ce type de corrélation est quasiment systématique à tous les cas, on peut relever de références fortes entre actes et fêtes ou personnages religieux.

Ici, le plus frappant, comme pour Desramault enlevée la veille de la fête du même nom, on relève que Brichet est enlevée le jour de la fête de Isaac, l'enfant sacrifié.


De là, les fêtes des saints de glace au 13 mai peuvent faire un renvoi signifiant à deux cas perpétrés un 16 mai, à dix ans d'intervalle, les cas Parrish et Saison.


Ce type de référence qui font jouer trois saints/ trois victimes ont orienté une réflexion sur le principe d'association par paires -revendiquée par MF quand il déclare avoir « besoin de deux vierges par an », corrélées à une troisième, comme un triptyque symbolique.


2 victimes au Sautou, 2 victimes un 16 mai, etc... des correspondances croisées entre chaque cas...

Celà peut être « lu » comme un « message à trous », au sens où les éléments relevés dans des cas pourraient, en les recoupant, désigner d'autres cas à relier à ces paires « mises en lumière », en évidence.


A noter que Brichet peut être à considérer dans le contexte du copycat précédemment évoqué.

Le cas s'inscrit dans l'affaire Dutroux et lui a été imputé, mais, là encore, bien avant que l'affaire elle-même ne soit connue du public.

Comme pour Mourmelon, on peut comprendre que MF s'intéresse de près aux autres auteurs et à leur zone d'activité.





1990

Fin de la mise à l'épreuve pour la condamnation de 1987

Vie à Floing.

Appartement à Sedan

Maison à St-Cyr-les-Colons

Château du Sautou

3 véhicules


En 2018 lors du procès de Fourniret et Olivier, plusieurs enquêteurs déclareront avoir la conviction que des faits dont ils n'ont pas connaissance ont certainement eu lieu entre 1990 et 2000 et pensent avoir relevé divers échecs dans des tentatives d'enlèvement.


En janvier 2020, Olivier évoque la « période blanche » de Michel Fourniret – les années 90-2000, durant lesquelles il n'aurait pas tué.

A plusieurs reprises durant cette période, le tueur en série serait rentré chez lui en affirmant : « Au moins celle-là, on ne la retrouvera jamais».





??/?? 1990

Sedan (08-Ardennes)


Âge MF: 47 ans


-Tentative d'enlèvement.

Braque une jeune femme avec une arme.


Il veut « un otage »Elle se débat, arrive à rejoindre son compagnon non loin, Fourniret s'enfuit.





Février-mars 1990

JP Hellegouarch a retracé MF et est convaincu qu'il est impliqué dans la mort de Farida Hammiche.

MF et MO quittent Floing.





16/05 1990

Auxerre (89-Yonne)


Âge MF : 48 ans


-Disparition de Joanna Parrish

21 ans


Cas particulier, elle a été battue, extrêmement violentée, ce qui est unique dans le parcours connu de MF. Son corps est retrouvé, nu, au petit matin, dans une écluse, elle ne porte qu'une montre au poignet.


Revendiqué par MF en 2018.

Les enquêteurs tendent à croire qu'il y a eu d'autres faits à la même période sur Auxerre imputables à MF et MO.


Les sources publiques n'indiquent pas si le couple bénéficie toujours du pied-à-terre de St-Cyr-les-Colons à ce moment, ou s'ils opèrent depuis le Sautou, voire l'appartement de Sedan.

Pour contextualiser, le Sautou se trouve à près de 260 km et l'approche de Parrish a duré plusieurs semaines, si l'on considère que l'enquête a envisagé d'autres faits imputables au couple sur Auxerre dans cette période celà implique que le couple ou au moins MF a pu stationner sur la ville, soit dans le camion aménagé soit chez quelqu'un.





07/06 1990

Le Fisc s'intéresse au château du Sautou et auditionne Monique Olivier, propriétaire officielle du domaine.


28/06 1990

La police judiciaire effectue une perquisition au château, dans le cadre d'une enquête antiterroriste.

MF ayant été proche de Hellegouarch, lui-même proche de milieux révolutionnaires; ils suspectent que le Sautou soit un relais de cache d'armes, ou autre.

C'est ce point qui pourrait rendre suspicieuse l'implication du vétérinaire Yann Groix dans l'affaire Danais, quelques mois plus tard.


30/06 1990

MF cesse son activité et ferme sa société d'ingénierie de Floing.





17/11 1990

Perrecy-les-Forges / Rozelay (71-Saône et Loire)



-Meurtre de Carole Soltysiak

13 ans


S'inscrit dans le cadre du dossier dit des "Disparues de l'A6".

En 2021 l'OCRVP investigue sur MF et MO et intègre la jeune fille à la liste de victimes potentielles.

Affaire toujours non résolue en 2025.





20/11 1990

Michel Fourniret et sa femme Monique Olivier comparaissent devant le tribunal de Nantes pour le saccage de l'appartement et la destruction de l'atelier de peinture de l'ex-mari de MO, en décembre 1987.





21/11 1990

Rezé (44-Loire-Atlantique)


Âge MF : 48 ans


-Disparition de Natacha Danais.

13 ans


Son corps sera retrouvé 3 jours plus tard, le 24/11, en bord de mer.

Violée, étranglée et poignardée.


Ici, de nombreux points sont à considérer.

A commencer par l'incidence avec le cas Soltysiak.

Le premier point qui attire l'attention est la consonance entre Rezé et Rozelay, qui ont la même étymologie, axée sur « la rose », qui est un symbole Marial.


Le Culte Marial semble être depuis le début un marqueur de références pour MF (Isabelle Laville, enlevée 3 jours après l'Immaculée Conception, etc).


Danais, elle, est enlevée le jour de la Présentation de Marie.

Son corps laissé en bord de mer rejoint d'un point de vue symbolique différents aspects de cette mythologie religieuse, notamment via le syncrétisme chrétien des cultes païens Celtes : pour résumer le « Temple » ici est bel et bien l'océan.


Si l'on considère que deux cas s'enchaînent à 4 jours d'intervalle -en admettant l'implication de MF dans le cas Soltysiak, cela offre un rappel au cas Boyer, survenu la veille du cas Leroy, dans le contexte de copycat à l'encontre de Pierre Chanal.


C'est ici que la concordance devient troublante, lors de l'affaire Danais, Yann Groix un vétérinaire qui vit à proximité de chez Danais est suspecté et emprisonné. Il s'avère que ce militant breton hébergeait alors des militants basques proches de l'ETA.

De son côté MF a été suspecté 5 mois auparavant, de par ses liens avec Hellegouarch, lui-même impliqué auprès d'Action Directe et du grand banditisme, de servir de possible point de relais à des groupuscules belges.

Comme Chanal, Groix se suicidera en prison.


En venant flirter avec la paranoïa, on peut suspecter ici des affaires de réseaux, voire de vendettas, ce qui poserait alors la question du ciblage des victimes : s'inscrivent-elles dans un contexte plus large, servant à attirer l'attention des autorités sur des personnes tierces ?

Ce type d'extrapolation est bien sûr gratuite mais s'impose par elle-même, aussi étrange qu'elle paraisse.

Il ne s'agit pas là d'affirmer que ce soit factuel, mais de relever des points suffisamment inhabituels pour être mentionnés.


D'autres concordances relient les cas Soltysiak et Danais, ouvrant le champ à une prospection plus large.





??/ ?? 1991

MF revend le château du Sautou, un an après son acquisition.


??/?? 1991


-MF braque une station-service et écoppe de 6 mois de prison avec sursis.





08/02 1991

Le couple s'installe à Sart-Custinne, en Belgique.


13/06 1991

Arrestation au poste frontière de Givet, pour des agressions commises dans la Meuse sur 3 jeunes femmes.

Détention à Bar-le-Duc.

Condamné à 15 mois, dont 6 avec sursis.

Mise à l'épreuve de trois ans.





1992


La période de vie à Sart-Custinne est marquée de différents évènements particuliers.

A commencer par une manie du terrassement.

MF passe son temps à remuer de la terre, propose à son voisinage d'en faire autant chez eux.

Par ailleurs, lors des perquisitions suite à son arrestation en 2003, on se rendra compte qu'il a détourné les compteurs d'eau et d'électricité, les calculs faits il s'avère que leur consommation était quatre fois supérieure à celle d'un couple ordinaire.

Ce point n'a jamais été éclairci publiquement.


Le couple fait régulièrement appel à des baby-sitter pour s'occuper de Sélim.

MO déclarera que jusqu'à 6 -voire 9- jeunes femmes sont passées par chez eux à ce titre et que MO en aurait assassinées certaines.

MF réfutera et les propos de MO ne seront jamais avérés.

Ultérieurement la presse viendra rajouter au trouble en relatant des supposés meurtres de baby-sitters, mais celles que les enquêteurs ont pu retracer sont retrouvées bien en vie.


La maison et le terrain alentour seront fouillés en détail mais rien ne sera retrouvé, MF précisera que la seule pièce qui n'ait pas été défoncée au amrteau-piqueur était la cuisine, justement le lieu prétendu du meurtre d'une des baby-sitters.





??/?? 1993


-Le Procureur Nachbar rapporte que Fourniret aurait déclaré avoir enlevé une jeune femme, dans sa Ford Fiesta bleue.


Il l'aurait forcée à se déshabiller et à se rhabiller.

Elle se serait enfuie, il aurait alors nettoyé la voiture pour ne pas laisser d'empreintes.

Non avéré, victime jamais retrouvée.

Fourniret parle « d'un simple covoiturage »





07/08 1993


-MF braque le poste de douanes de Givet, où il a été arrêté l'année précédente.

Il dérobe des armes.





18/12 1993

Saint-Christophe-le-Jajolet (61-Orne)


Âge MF : 51 ans


-Disparition de Lydie Logé

29 ans


Enlevée à son domicile, aucune trace d'effraction, de lutte ou de violences.

MF et MO seront mis en examen dans ce cas en 2020, soit 27 ans plus tard.

Cas non avoué par le couple, il a été découvert grâce aux traces adn prélevées dans les perquisitions de 2004.

Corps jamais retrouvée, investigations en cours en 2025, suite à des aveux de MO en 2024.





13/07 1994

Jette (1090-Bruxelles Capitale)


Âge MF : 52 ans


-Tentative d'enlèvement d'une infirmière.


Sur un parking de l'hôpital où travaille la victime.

MF jette sur place un sac contenant une des armes dérobées au poste frontière de Givet, ainsi qu'une petite culotte enfantine.


Au regard des questions qui se posent sur les mises en scène des agressions et des arrestations dont il fait l'effet, on peut envisager qu'il souhaitait attirer l'attention sur une relation entre des faits.


La perte de son sac est décrite comme involontaire de sa part, une « erreur », cependant l'idée que cela soit calculé et prémédité prend sens dans sa volonté de « laisser un récit » de son parcours.

Ce questionnement ne surgit pas de nulle part, il émerge d'une série de mise en concordance d'éléments du même type au fil du temps.





15/12 1994

Péruwelz (7640-Tournai Mouscron)


-Disparition de Sylvie Carlin

19 ans


Disparaît sur un pont enjambant un canal, aucune trace.

Affaire jamais résolue.


Un autre cas annexe au parcours de MF (ils ne sont pas tous cités ici, tels que Anaïs Marcelli, Corine Lazzari, Magalie Part ou Paquita Para, Aurore Pinçon, Marion Wagon, etc.) qui peut valoir d'être mentionné au regard du contexte lié à la chasse.


MF avait pour compagnon de chasse l'oncle de Sylvie Carlin et ils pratiquaient dans les bois de Sugny, bois où MF déposera le corps de Céline Saison en juillet 2000.

MF a été suspecté un temps dans ce cas, mais sans résultats.


Un autre point d'intérêt ici est que la disparition se produit non loin de Vieux Condé, où seront retrouvés les restes démembrés de Janine Sopka, disparue sur un pont enjambant un canal en février 2003, cas possible de copycat des meurtres du Dépeceur de Mons.

Ces restes seront retrouvés dans un canal, à 30 km de celui où disparaît Carlin.


A 9 ans d'écart sur des victimes d'âges très différents (Sopka avait 59 ans, Carlin 19), rien d'autre que la proximité géographique et le mode opératoire ne semble les relier, les questions se posent au regard encore une fois du contexte, celui lié à la chasse pour l'un, celui au principe de copycat dans l'autre.


Et puisqu'il semble que MF ait marqué le rapport à Carlin, via le bois de Sugny, en y déposant une victime, puisque MF a parmi ses points de référence récurrent les sources et cours d'eau, puisqu'on a retrouvé des objets religieux dans les sacs contenant les restes de Sopka, puisque MF semble dans une sorte de "compétition" avec les autres Serial Killers (notion de compétition énoncée par lui-même lors de son arrestation définitive), puisque Sopka disparaît elle aussi sur un pont et d'autres points encore, toujours dans cette spéculation à titre symbolique, les cas de Carlin et Sopka pourraient sembler reliés dans ses "tableaux" opératoires.






1995

MO explique qu'à cette période le comportement de MF change et qu'elle en a peur.

Elle "tente de fuir le domicile".

Au regard de la manipulation des faits dont ils sont habitués, on peut se demander en premier lieu s'il s'agit d'un simple argumentaire ou si cette "fuite" pourrait avoir un sens particulier dans la symbolique d'ensemble.


Il sera justement rétorqué à MO que si MF l'avait réellement soumise ou obligée, de 1987 à 2003 elle aurait largement eu l'occasion de le dénoncer.





19/01 1995


Âge MF: 53 ans


-Agression de Joëlle Parfondry

25 ans


L'agression se fait dans le salon de toilettage canin de la victime.

Mise en scène étrange, pas de viol, mais une tentative abandonnée par MF alors qu'il était en totale maîtruse de la situation et de la jeune femme.


L'agression semble chaotique, désordonnée, on peut alors se demander pourquoi MF agit ainsi, étant connu pour son obsession de la précision. Celà rejoint les considérations sur d'autres actes possiblement commis délibérément pour être reconnu. Il agit là le visage à découvert et passe un long moment sur les lieux avec la victime.


Ici encore c'est le contexte qu'il faut considérer, on relève d'abord qu'à 8 ans d'écart l'agression a lieu le même jour que celle de Sidney Cissou et dans les deux cas MF prétendra avoir commis ces agressions pour des motifs crapuleux.

Il faut resituer qu'en 1995 il est alors multimillionaire, suite au vol du magot des Postiches, l'agression de Parfondry pour son argent semble particulièrement abscons.

On doit considérer qu'il s'agit-là d'un récit, un "storytelling" de la part de MF. Que cela a un sens avant tout symboique qu'il s'agot de retracer.

C'est donc bien la concordance de récit qui est à noter, plutôt que de réalité "visible" des faits.





1996

Le 25 mars passe à la télévision l'émission Perdu de vue qui permettra d'ouvrir l'enquête des « Disparues de l'Yonne » et conduira à l'arrestation de Émile Louis.

Des témoignages rapportent que le comportement de MF change à cette période, il devient agité, nerveux, agressif.


En août 1997, 17 mois plus tard, le gendarme Jambert qui avait permis de faire un premier lien avec Émile Louis est retrouvé suicidé de deux balles dans la tête.


En octobre 1998, un des témoins clé de l'affaire des Tortionnaires d'Appoigny décède empoisonnée, à l'instar de plusieurs autres témoins.





08/06 1997

Saint-Jean-de-Maurienne (73-Savoie)


Âge MF: 55 ans


-Disparition de Cécile Vallin

17 ans


Elle disparaît à priori en bord de route, alors qu'elle marche vers une destination inconnue.

Dans cette affaire, un prêtre pédophile pourra être découvert et arrêté.

Ce cas n'est pas officiellement mis au compte de MF, l'enquête vient de démarrer le concernant fin 2024, courant 2025, MO ayant effectivement reconnu l'implication de MF dans ce cas.





??/?? 1998


-En 2004, Fourniret prétendra avoir « enlevé et violé une jeune française d'origine africaine" dans la région de Sedan en 1998 "en lui laissant la vie sauve".


Ici MF précisera lourdement "les origines africaines" de la victime.

Cas non avéré, situé "fin de l'année". En septembre ?

Possible référence à Dahina Le Guenan, violée en septembre 16 ans auparavant, à qui il a particulierement indiqué qu'il "aimait les africains" ?





04/08 1999


Âge MF: 57 ans


-Une jeune fille de 11 ans subit une tentative de meurtre suivant son viol, au Danemark.

MF sera suspecté par les enquêteurs.


Ici, on remarquera la concordance de dates, à 11 ans (âge de la victime) jour pour jour du meurtre de Fabienne Leroy.

Le mois suivant, le 09/09,/99, le fils de MF et MO, Sélim, fête ses onze ans.




03/11 1999

Pissos (40-Landes)


-Disparition de Fabienne Biegun

35 ans


Affaire jamais résolue.

MF sera un temps suspecté mais le cas n'a pu lui être imputé.


On relève diverses similitudes au parcours de MF.

Biegun a environ le même âge que Lydie Logé et disparaît comme elle de son domicile, sans traces de violences.

Le véhicule en panne de Biegun sera retrouvé plus loin.

Le cas se déroule dans le contexte de l'arrestation d'un notable inculpé dans une affaire de pédophilie.

Quelques jours auparavant, un autre cas de disparition se produit également à Bordeaux.


La symbolique du 3 novembre permet par ailleurs diverses réflexions d'intérêt, il s'agit notamment de la St Hubert, Saint Patron des chasseurs, des forestiers, des opticiens, des métallurgistes et des mathématiciens.

Toutes choses relatives au profil de MF et qui tendent à faire observer cette date avec attention, au regard de son goût pour les marqueurs calendaires associés à ses actes.





Fin années 90, avant 2001.

Un témoin rapporte en 2006 qu'une « très forte odeur de charogne dans un bois de résineux à proximité de la maison de Sart-Custinne obligeait à retenir sa respiration en passant dans la zone ».


L'odeur a persisté un mois, entre septembre et octobre, en « fin des années 90, avant 2001 ».

A l'époque lui et d'autres avaient pensé qu'il s'agissait d'un cadavre animal.





12/02 2000

Gedinne (5575-Dinant)


Âge MF: 58 ans


-Tentative d'enlèvement de Sandra Noirot

14 ans


Ce cas regroupe de nombreux artefacts symboliques présents par ailleurs de façon plus ponctuelle.

Noirot est la fille d'un ancien collègue de travail de MF et d'une gérante de station-service où il se servait des années auparavant, point qui laisse voir que ses repérages s'étendent dans le temps long.


Il l'accoste en lui proposant du travail dans une boulangerie, alors qu'elle attend son train, sur le quai de gare.


MF finira par s'en aller, mais reconnu il sera entendu par la police.

Il niera toute agression et prétendra avoir été dans le quartier pour "acheter du grain".





En mai 2000, les sources indiquent que MF rend visite à sa soeur Huguette qui vit en foyer Sonacotra.

On peut à minima considérer que MF a accès à la maison de sa soeur à Ville-sur-Lumes dès cette période, sinon auparavant (l'agression "d'une jeune africaine" en 1998 se serait produite à la sortie de Lumes). Maison où l'on saura que MF et MO ont au moins retenue captive Estelle Mouzin en 2003.





16/05 2000

Charleville-Mézières (08-Ardennes)


Âge MF : 59 ans depuis un mois.


-Disparition de Céline Saison

18 ans


Fourniret dira qu'avec Céline Saison il avait « enfin obtenu d'une victime sa virginité ».

Entendre : son consentement.


Selon le récit de MF de l'agression, celle-ci se serait déroulée dans le calme et la discussion, MF n'ayant pas besoin de violenter Saison, obtenant son « accord » par la ruse (promesse d'être libérée).

Son corps sera retrouvé le 22/07 suivant.

On relève que le cas a lieu 10 ans jour pour jour après le meurtre de Joanna Parrish.

Celà induit une notion de marqueur cyclique, renforcé par le nom de la victime.




En novembre 2000, Émile Louis donne une interview à la télévision.

Peu de temps après en 2001, un autre témoin clé de l'affaire des Tortionnaires d'Appoigny abat sa femme avant de se suicider.




19/04 2001

Han-sur-Lesse (5580-Rochefort)


Âge MF : 60 ans depuis 15 jours.


-MF est interpellé pour avoir tenté d'enlever une jeune femme de 21 ans à Han-sur-Lesse, Anne-Catherine L.


MF réussit à se faire innocenter par un stratagème complexe.

Après avoir commis sa tentative, il a pris en stop une autre jeune femme qu'il a déposée sans problèmes à son point d'arrivée. Il fera témoigner celle-ci pour gage de sa bonne moralité.

Et cela fonctionne.





05/05 2001

Sedan/Gedinne (08-Ardennes)


Âge MF : 60 ans


-Disparition de Mananya Thumpong

13 ans


Abordée deux fois avant l'enlèvement, la jeune fille d'origine Thaï disparaît le jour de la fête nationale du Roi en Thaïlande, à la sortie d'une médiathèque 3 jours après la fête de Sainte Wiborade, Sainte patronne des bibliothèques, bibliothécaires et bibliophiles.

MF est connu pour apprécier la lecture des polars, tout comme le beau-père de Thumpong.


Ici, on relèvera que MF dépose le corps côté Belge, dans une sapinière, mais le point notable est que le lieu de dépôt est à une centaine de mètres de la maison du Procureur qui s'occupe de l'affaire Dutroux.


Lors de l'enlèvement de Marie-Ascension Kirombo en 2003, il lui précisera être « pire que Dutroux ».


Ici, on peut voir cela comme s'inscrivant dans cette démarche du copycat, voire de la « compétition » avec d'autres SK, dans la même symbolique que le dépôt du corps de Leroy à Mourmelon, ou diverses disparitions ayant eu lieu dans le contexte d'autres affaires, notamment de pédophilie (Lazzari, Marcelli, Vallin, Biegun, Domèce, Danais...)





19/08 2002

Chiny (6810-Virton)


Âge MF : 60 ans


-Tentative d'enlèvement d'une fillette de 9 ans, qui parvient à s'échapper.


Cas retracé par l'enquête suivant l'arrestation de 2004.

Le cas est notable, car il s'agit d'une des victimes les plus jeunes, avec Luce (10 ans), Brichet (12 ans) ou Mouzin (9 ans).






19/12 2002

Bussy-Saint-Georges (77-Seine et Marne)

Près de Guermantes


Âge MF : 60 ans


-Possible tentative d'enlèvement d'une jeune fille ressemblant à Estelle Mouzin, enlevée sur la même commune de Guermantes quelques semaines plus tard.

Selon certaines sources, la jeune fille prénommée Mégane serait une connaissance de Estelle Mouzin.


Cela rejoint les considérations sur les repérages dans le temps long et méthodiques.

On note que c'est le jour anniversaire de l'ex-mari de MO.

On note que le nom de la commune rappelle celui du lieu de dépôt du corps du premier cas, Isabelle Laville, à Bussy-en-Othe.


Le mot "bussy" dans des noms de lieux comme "Bussy-en-Othe" ou "Bussy-Saint-Georges" vient du latin médiéval "buxetum" ou "boscetum", qui signifie un endroit planté de buis. Ce terme a évolué pour désigner un lieu où poussent des buissons ou des arbustes, et est souvent utilisé dans les toponymes pour indiquer des zones boisées ou buissonnantes.

Ces réflexions viennent alimenter des considérations sur le rapport à la forêt dans le parcours de MF.





05/01 2003


Un témoin dira après 2004 avoir aperçu MF sur une aire d'autoroute de Guermantes.

Ce témoin est un ancien collègue de travail de MF qui vit loin de là et se serait retrouvé là par hasard.

Jour de l'Epiphanie 2003.



09/01 2003

Guermantes (77-Seine et Marne)


Âge MF : 60 ans


-Disparition de Estelle Mouzin

9 ans


A la sortie d'une boulangerie.

Revendiquée par MF mais jamais retrouvée.

En 2024-2025 des fouilles étaient encore en cours, en la présence de MO.

L'enquête établira que Estelle Mouzin a été détenue à la maison de Ville-sur-Lumes.





26/06 2003

Ciney (5590-Dinant)


Âge MF: 61 ans depuis deux mois


-Enlèvement de Marie-Ascension Kirombo

13 ans


Dernier cas, préludant l'arrestation définitive de MF.

Marie-Ascension réussit à s'enfuir sur un site d'Apparitions Mariales, à Beauraing.

D'origine africaine, Kirombo est le seul cas connu ayant réussi à survivre à un enlèvement réussi.


Divers éléments tendent à laisser penser que la fuite est orchestrée par MF; pour la première fois il fait demi-tour pour rattraper la victime au lieu de fuir, comme il le fait depuis 40 ans, à une seule autre exception, celle de 1984 qui a permis son arrestation car il était resté sur les lieux, comme attendant les policiers.


MA Kirombo expliquera avoir réussi à dénouer ses liens facilement et à ouvrir la porte du fourgon en appuyant sur le bouton.


Deux éléments qui semblent d'emblée contradictoires au regard du contexte, le premier étant que MF a effectué des stages commando à l'armée et il expliquera lui-même que "on ne se détache pas quand je fais un noeud".


Puis, que les analyse du fourgon ont démontré que MF avait trafiqué les systèmes de fermeture des portes, justement pour qu'ils ne puissent pas être actionnés naturellement.


Dans un autre cas, MO soulignera que MF était pour ainsi dire obsessionnel lors des enlèvements et vérifiait systématiquement les attaches et les portières.


Fait qui n'a pas été relevé par les commentateurs, il est probable que Kirombo ait été droguée lors de l'enlèvement et que le déroulé des évènements ne soit pas aussi fluide que ce qu'elle a pu en dire, dans son souvenir.

Un masque inhalateur pour enfant et des fioles d'ether ont été retrouvés dans la camionette le lendemain lors de la perquisition, dont "une fiole brisée".















Mise a jour Juillet 2025